Devenir père lorsque l’on est célibataire: quelles options s’offrent à vous ?

La parentalité est un sujet qui concerne de plus en plus d’hommes célibataires. Qu’ils souhaitent fonder une famille seuls ou qu’un heureux hasard de la vie les amène à endosser ce rôle, devenir pères célibataires n’est pas chose aisée. Cependant, plusieurs options s’offrent désormais aux hommes désireux de relever ce défi. Examinons donc les solutions envisageables.

papa prend un selfie avec son bebe allonge

Sommaire de l'article

La coparentalité : un nouveau modèle familial

La solution de la coparentalité consiste à élever un enfant avec une autre personne, sans être en couple avec elle. Ce modèle familial innovant séduit de plus en plus d’hommes et de femmes qui aspirent à avoir un enfant, sans pour autant trouver un partenaire de vie.

Concrètement, deux personnes qui souhaitent devenir parents décident d’un commun accord d’avoir et d’élever un bébé ensemble, tout en menant chacun leur vie de leur côté. Les modalités sont définies à l’avance. Il s’agit notamment de :

  • la garde partagée ;
  • la participation financière ;
  • le choix de l’école, etc.

 

Bien que complexe, la coparentalité présente des avantages indéniables. Tout d’abord, l’enfant bénéficie de l’amour et de l’implication de deux parents, même s’ils ne forment pas un couple. Chacun apporte sa vision de l’éducation, son temps et ses ressources pour offrir les meilleures conditions de développement.

 

De plus, les risques de conflit sont moindres puisque les coparents ne partagent pas de vie commune et ont pu faire le choix d’habiter ensemble ou nonEn cas de désaccord, des médiations sont prévues. Enfin, cette configuration garantit à l’enfant une cellule familiale élargie, avec deux foyers et davantage de figures d’attachement.

 

A contrario d’une famille monoparentale, la coparentalité demande maturité et organisation. Elle repose avant tout sur l’entente cordiale, le dialogue constant et le bien-être de l’enfant. Lorsque ces conditions sont réunies, ce modèle familial novateur offre de multiples possibilités.

L’adoption

L’adoption est probablement le moyen le plus connu pour les hommes célibataires de devenir pères. Cependant, en France, l’adoption par une personne seule reste marginale et difficile. En effet, les démarches sont longues, complexes et très encadrées.

 

Après une enquête sociale approfondie, les candidats à l’adoption doivent suivre un parcours d’agrément avec des formations obligatoires. S’ensuit une période d’attente durant laquelle leur profil sera étudié par les organismes autorisés. Au final, seule une minorité d’hommes célibataires verront leur projet d’adoption aboutir.

 

Certes, les mentalités évoluent, mais les préjugés demeurent. Les autorités privilégient encore majoritairement l’adoption par les couples hétérosexuels. Les hommes seuls essuient donc de nombreux refus, quand bien même ils présentent toutes les garanties nécessaires comme par exemple un équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

5991c83aac4381a7756312d314030158

La gestation pour autrui (GPA) : un sujet sensible !

Autre option : faire appel à une mère porteuse à l’étranger. En effet, la GPA est légale dans certains pays comme le Canada, la Grèce ou l’Ukraine. Concrètement, une femme accepte de porter l’enfant et de le remettre au père célibataire après la naissance.

 

Cependant, la GPA soulève de vives polémiques éthiques et dérange, surtout lorsqu’elle prend une tournure « commerciale », la mère porteuse étant alors rétribuée. Par ailleurs, la filiation de l’enfant issu d’une GPA à l’étranger est complexe à établir une fois de retour en France.

 

Malgré son illégalité dans l’hexagone, la GPA à l’étranger séduit donc certains hommes célibataires prêts à en assumer pleinement les coûts financiers et émotionnels. Reste qu’elle demeure une option controversée, qui divise l’opinion publique.

Le don de sperme : la voie la plus simple

Pour devenir père sans femme dans sa vie, le don de sperme représente l’option la plus directe. En France, ce don est anonyme et gratuit. Il suffit de s’inscrire auprès d’un Cecos (centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme).

 

Après un bilan médical et psycho-social, le candidat au don effectue ses donations le temps nécessaire. Ses échantillons serviront ensuite à des techniques d’assistance médicale à la procréation pour des couples receveurs. Si le don aboutit, l’homme devient alors père biologique, mais n’a aucun droit ni devoir sur cet enfant.

 

S’il accepte cette absence de filiation, le don de sperme offre donc au célibataire une possibilité réelle de transmettre ses gènes et de contribuer au bonheur de futurs parents. Un beau geste altruiste accessible au plus grand nombre. Mais dont l’issue est l’anonymat, ce qui pourrait freiner certains donneurs en quête de connaitre un futur enfant issu de cette voie.

Ce sujet est-il intéressant ?