Pourquoi bébé lutte contre le sommeil ?

Mauvaises habitudes, dette de sommeil, problème de santé…les raisons pour lesquelles bébé lutte contre le sommeil peuvent être multiples. Et elles sont parfois difficiles à cerner. Petit tour d’horizon pour comprendre pourquoi votre enfant a du mal à s’endormir et quelles solutions peuvent être utiles pour l’aider à faire une bonne nuit.

bébé lutte contre le sommeil et refuse de dormir. Explication et conseils pour l'aider à s'endormir

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Pourquoi bébé ne trouve pas le sommeil ?

On peut lister 4 raisons majeures au fait qu’un bébé lutte contre le sommeil : la fatigue cumulée à sa dette de sommeil, de mauvaises habitudes, des motifs de santé ou son propre environnement. Sans compter la délicate question des caprices ou de la sieste quotidienne. Pour autant ces situations ne sont pas uniques et permettent d’y voir plus clair en détail comme suit.

La fatigue et la dette de sommeil

Alors que votre enfant montre des signes de fatigue, il lutte finalement pour ne pas dormir. Cela peut paraitre paradoxal pour un parent. En réalité, cette situation qui peut s’avérer stressante et délicate est simple à comprendre : votre bébé est trop fatigué pour réussir à s’endormir !

 

Comment cela s’explique-t-il : à la naissance, l’immaturité cérébrale de l’enfant fait qu’il ne peut maitriser son horloge biologique. On parle aussi du rythme circadien. Ce dernier est lié à 2 hormones complémentaires agissant de jour et de nuit. De nuit, il s’agit de la mélatonine, appelée aussi hormone du sommeil. Et de jour, nous sommes concernés par le cortisol, destiné à nous permettre de rester éveillé. Pour un bébé, le cortisol va inciter à la production d’adrénaline via la glande surrénale.

 

Ainsi, le taux de cortisol augmente si votre bébé ne fait pas son quota d’heures de sommeil. Ce qui va pénaliser son endormissement. Car bien que fatigué, l’hormone agit pour maintenir l’éveil de votre petit.

 

Cette fatigue s’apparente ainsi à une dette de sommeil. Car votre enfant manquera d’heure de repos et de récupération. Et un cercle vicieux s’instaure car outre les difficultés pour votre enfant, vous-même subirez stress et anxiété autour de sa santé et de votre rôle de parent.

Son propre environnement

Ne négliger pas la chambre dans laquelle votre bout de chou dort le plus clair de son temps. Trop chaude, trop humide, trop fraîche. Un bébé est sensible aux variations de température et a beaucoup plus de difficultés à réguler sa température. N’hésitez pas à investir dans un thermomètre hygromètre pour vous assurer du maintien ambiant de sa chambre sur ces points. Et à retirer des couches de vêtement si besoin.

 

D’autres causes peuvent être associées : un mauvais matelas, une trop forte lumière présente ou du bruit régulier ne facilitent pas le sommeil. La lumière, souvent une veilleuse, peut compliquer un enfant qui cherche à dormir si elle est trop lumineuse.

De mauvaises habitudes

Un bébé aime la routine. Si vous variez régulièrement ses habitudes, il risque de les interpréter comme néfastes. Et cela revient à provoquer une forme de stress et d’angoisse. Pensez donc à maintenir le bain à une heure régulière et à la bonne température, à lui donner à manger à des heures identiques d’un jour à l’autre. Mais aussi avoir une stabilité sur certains rituels comme un lieu identique pour le donner le sein ou le biberon, lui remettre son doudou avant ou après un moment précis ou lui lire une histoire quotidiennement. Même si vous n’éprouvez pas l’envie un soir de le faire. C’est humain. Mais l’immaturité et le manque pour votre bébé pourrait créer une anxiété à ce stade.

 

Enfin, la pire des habitudes : ne pas le coucher aux mêmes heures d’un jour à l’autre, ou dans un lieu différent (par exemple sa chambre puis la vôtre le lendemain).

Une difficulté de santé

Ne pas confondre en premier lieu les pleurs du bébé qui concerne la faim et le manque de sommeil. Car s’il est habitué à recevoir à manger des les premiers pleurs, trouver le sommeil s’avèrera difficile pour votre enfant.

 

Les problèmes de santé sont hélas une réalité. Que ce soit un rhume, des coliques ou des poussées dentaires par exemple, ces facteurs sont perturbants et douloureux. Et les pleurs seront accentués, en plus d’avoir du mal à s’endormir. Pensez à prendre régulièrement sa température. Et à avoir éventuellement du doliprane à portée de mains pour le soulager (sur recommandation de votre médecin généraliste).

Les caprices

Mythe ou réalité ? la question fait encore débat parfois. Tout ce qu’on peut affirmer selon les études publiées, c’est qu’avant 3 ans un bébé ne semble pas être en mesure de tyranniser ou manipuler ses parents. Mais il est juste en phase de découvert et de progrès intellectuel. Et en développant son langage et en commençant à parler, sa maturité s’accroit et être en opposition ne signifie pas être capricieux. Mais juste dans la découverte du « moi ». Supputer qu’un enfant ne dort pas par pur choix ou par caprice est peu probable au final.

La sieste de jour

Contrairement aux caprices, ne pas faire de sieste pour l’aider à s’endormir plus facilement le soir est un mythe. La raison est déjà connue : le cortisol. Car le fait de ne pas dormir va augmenter sa production et ainsi garder votre petit éveillé. Il est donc important de conserver l’habitude de la sieste, là aussi à des heures régulières pour le coucher.

Il faut laisser vivre l'enfant qui dort, court et joue dans notre cœur.

Quelles solutions et conseils pour aider bébé à s’endormir ?

Les solutions sont heureusement existantes et multiples. Les plus simples sont souvent les meilleures comme le masser calmement, lui donner un bain, lui rappeler le rituel du coucher ou encore utiliser des plantes. Il peut aussi recevoir le sein en cas d’allaitement et même…le laisser s’endormir là où il se trouve sans le bouger.

 

A contrario, éviter d’aller trop vite dans sa chambre et laissez-le pleurer quelques minutes. La patience est capitale dans ces moments, alors faites-en une alliée. Et pour éviter qu’il vous entende dans le cas où vous auriez malgré tout une appréhension légitime, vous pouvez penser à l’observer à l’aide d’un babyphone posé près de son lit ou coller de temps à autre votre oreille sur sa porte.

Le massage

Une bonne solution pour aider à apaiser bébé qui appréciera le moment de calme et la douceur du toucher pour s’endormir. Le masser a l’avantage de favoriser l’ocytocine, l’hormone du bonheur qui pourra générer un cercle vertueux pour votre bébé et augmenter ses chances de trouver le sommeil.

Le bain

L’eau va rappeler à votre enfant les mois passés dans le ventre de sa maman durant la grossesse. Un bain à bonne température pour bébé est essentiel. Transformer cette routine en moment de détente aidera votre petit à s’apaiser et à se préparer à une bonne nuit quand il saura attacher le lien entre le bain et le coucher.

Le rituel du coucher

A instaurer au plus tôt, cette situation sera vite comprise par votre enfant comme le moment où il est l’heure d’aller dormir. Souvent rassurant quand c’est fait comme une routine, il faut surtout ne pas céder à la tentation de faire autre chose (téléphoner, allumer la télé, poser bébé dans un lieu inhabituel pour lui) et garder la même organisation et le même ordre pour le coucher.

Les plantes

Il existe des plantes à la vente faites pour favoriser le sommeil. On peut citer la mélisse, reconnue pour avoir un côté sédatif qui va favoriser la détente et le sommeil. Vous pouvez aussi tenter la lavande sous forme d’huile essentielle (pas avant 3 mois) qui a des vertus relaxante et décontractante et qui est connue pour générer un sommeil serein.

Il est recommandé d’en parler avec un professionnel avant de prendre une décision afin d’être certain de faire le bon choix.

Il vient de s’endormir ailleurs

Bien que cela paraisse être contre-nature par rapport au rituel du coucher, il est conseillé de laisser votre enfant dormir là où il se trouve. En effet, le fait de le réveiller trop vite ou trop tôt risque de perturber son cycle et son horloge biologique. Qui rappelons-le est encore immature, surtout les premiers mois. S’il s’endort à vos côtés, sachez profiter de ce moment pour être avec lui. Et détecter par la suite les signes annonciateurs de fatigue afin de prendre l’initiative du coucher classique.

Comment savoir si mon enfant a retrouvé un sommeil serein ?

Les choses seront assez limpides. Votre enfant vous montrera des signes positifs comme un sourire affiché, moins de pleurs ou encore l’approbation d’aller se coucher, souvent en blottissant son doudou contre lui.

 

La question de savoir quand ce moment arrivera est hélas unique pour chaque famille. Mais en instaurant et en vous tenant au rituel du coucher tout en appliquant quelques conseils, vous finirez par y arriver face à la situation routinière, qui aura pour effet de rassurer bébé.

 

En cas de difficultés réelles, n’hésitez pas à consulter des spécialistes de la petite enfance ou votre pédiatre pour avoir plus de réponse si la situation vous parait compliquée. Ils seront là pour vous aider et sans vous juger.

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